Pas besoin de devenir moine bouddhiste, lama tibétain ou maître de yoga pour être simplement là, présent « maintenant » auprès de votre client, sans intention et sans projet, dans une posture d’accompagnement, proche et chaleureuse. Dans cet instant vous n’êtes pas un homme ou une femme, un coach ou un client, une personne en forme ou une personne fatiguée, toutes ces étiquettes mentales sont des considérations extérieures, qui n’ont rien à voir avec l’expérience immédiate d’être là, juste là, sans aucun commentaire intérieur…

L’état de présence est simple

Entrer dans cet état de Présence est assez difficile, non pas parce que c’est « compliqué » mais au contraire parce que c’est trop simple pour pouvoir en faire une préoccupation mentale. Ce n’est pas un problème à adresser, il n’y a donc pas de solution à trouver puisque c’est en soi une solution… Donc, ce n’est pas non plus quelque chose à « faire », un plan de conscience à conquérir. C’est un état qui est déjà là, tout le temps, sous le niveau ordinaire des préoccupations diverses du quotidien.  On peut laisser émerger cet état de présence quand on cesse de le parasiter avec des agitations (nombreuses et variées). Il n’y a pas besoin de se contrôler pour empêcher les agitations, il suffit de « voir » ces agitations pour ce qu’elles sont (des mouvements à la surface de la conscience, comme des vagues à la surface de la mer), ne pas les manipuler, ne pas les commenter, juste les voir et ne pas s’y identifier. C’est une façon de les accueillir et de les contenir en soi, en étant plus vaste qu’elles.

Je dis « vous êtes ceci ou vous n’êtes pas cela.. ». Mais qu’est-ce que j’en sais ? Bonne question… Mais encore meilleure question : Et vous, qu’est-ce que vous en savez ? Qu’est ce que c’est, qui est conscient de vos pensées, si ce n’est pas vous, justement ? Et si vous êtes ce qui est conscient de vos pensées, alors vous n’êtes pas ces pensées, pas plus que les autres choses dont vous êtes conscient : vos émotions, vos sensations. Et le personnage que vous croyez être, vous en êtes conscient aussi… Alors, vous ne l’êtes pas non plus ! Mais c’est à chacun de voir cela pour soi-même. Il n’y a pas à en discuter et à argumenter. Vous le voyez ou bien vous voyez autre chose et cela est votre expérience, indiscutable !

Prendre contact avec votre prochain superviseur

Il paraît que c'est toujours "maintenant" le meilleur moment pour se mettre en chemin vers l'excellence ! Prenez donc contact par téléphone. En une demi-heure, nous verrons ensemble quelle valeur devrait créer pour vous un dispositif de supervision, pour vous aider à progresser dans votre art du coaching. Faire décoller votre business, créer votre prochain client, optimiser vos séances, la supervision va vous faire cranter en avant d'une manière significative.

Notre premier échange en mode supervision ?

Réaliser l’état de présence en coaching

Toujours est-il que dans cet état de présence, qu’on peut juste explorer au fur et à mesure qu’il se déploie, à son rythme, à sa manière, il se passe quelque chose en soi qui est très intéressant en coaching. C’est que cet état de présence (que vous êtes) est contagieux, qu’il irradie en quelque sorte et contamine positivement votre client. Quand vous êtes dans cet état de présence à vous-même, à l’autre et à la situation, cela invite le client à vous rejoindre dans ce même état, depuis l’intérieur de lui-même, où il mobilise naturellement ses ressources de lucidité et de sérénité. Cet état vous n’y entrez pas pour « faire » quoi que ce soit en rapport avec le client, vous le « faîtes » parce que c’est votre nature (et votre job de surcroît). Cela permet à la situation de se clarifier d’elle-même, de se desserrer, de devenir elle aussi plus vaste et beaucoup moins grave et dramatique. Dans cet état de présence partagé, on peut facilement prendre de la distance par rapport aux émotions et aux enjeux, parce qu’il apparaissent comme des contenus, des phénomènes passagers et de moindre importance (voir notre article : coaching et distance juste). Dans cet état de présence, même un dragon passant dans le ciel semant la terreur derrière lui, ne ferait que passer et ne serait qu’un nuage qui apparaît, puis disparaît, tandis que vous êtes là et que ses flammes ne vous atteignent pas. Qui est là, quand vous êtes là (dans cet état de présence) ? Qu’est-ce que la Présence, qui se manifeste, en quelque sorte, quand vous cessez de penser pour être enfin là, calme et clair ? On ne sait pas ! Mais ce qui est sûr c’est que c’est là quand vous êtes là, que cela respire, cela est conscient, cela vit, cela comprend, cela aime. Votre mental, lui, ne peut pas « comprendre » (il ne peut comprendre, c’est-à-dire « contenir » – prendre en soi- ce qui est plus vaste que lui et le contient), mais vous, vous comprenez, vous êtes ! Vous êtes quoi ? Le mental ne saurait pas dire, mais vous ne le laissez pas s’en préoccuper, puisque vous êtes là. Et quand vous êtes là, votre mental est un peu comme un chaton que sa mère attrape par le cou, il est un peu anesthésié…

Dans cet état de présence, vous êtes avec votre client, profondément à l’écoute, mais avec légèreté, sans gravité, sans pesanteur, sans concentration excessive.(voir l’article : vivre sa vie en poète) Dans l’état de présence à vous-même :

Et depuis cet état de présence, parfois, quand c’est le moment, vous renvoyez quelque chose au client, ou pas… Cela se met à coacher à travers vous (voir notre article : coaching spontané). Vous êtes en quelque sorte témoin du coaching qui s’opère, vous vous voyez mettre en oeuvre des techniques au service de l’objectif du client, vous vous voyez l’inviter à se voir, mais vous n’êtes pas projeté en avant comme un boulet de canon, à fond dans la relation, à fond identifié à votre rôle. Vous voyez votre personnage de coach extérieur mettre en oeuvre ses pratiques, et vous êtes profondément en-dedans de votre corps, engagé dans la relation depuis l’intérieur de vous-même (voir l’article : se reconnecter à la profondeur de soi-même). C’est en vous orientant vers cet intérieur-là que vous rencontrez le client, s’il vous rejoint à l’intérieur de lui-même. Pas besoin de se regarder dans le blanc des yeux pour cela. En fait, il n’y a pas grand chose à voir à l’extérieur, ce qui compte se passe surtout à l’intérieur. On ne voit bien qu’avec le coeur disait le Petit Prince de St-Exupéry… Il n’avait peut-être pas tort ?

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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