Ce qui se produit au sein d’un groupe est toujours un phénomène systémique, qui renvoie le coach à son vécu intérieur personnel. Dans la mesure où l’on considère que ce qui est vécu à l’extérieur est une projection de ce qui se vit à l’intérieur de soi-même. Ainsi par exemple, dans une perspective systémique, un conflit au sein du groupe renvoie le coach à un conflit intérieur à lui-même. Pour contribuer à la résolution extérieure du conflit, un coach systémique s’attachera donc à se réunifier intérieurement, afin que le phénomène systémique de résonance soit favorable à son client.

Alignement et exemplarité

Un coach professionnel, coach individuel ou coach d’équipe, gagne à travailler sur lui-même, non seulement au travers de sa supervision, de stages divers de développement personnel ou de psychothérapie, mais aussi (et peut-être  : surtout) dans son travail avec ses clients. En fait, il ne le fait pas POUR son client, ou « égoïstement » pour lui-même uniquement, parce que c’est la même chose, les deux sont liés : c’est cela le phénomène systémique que nous allons évoquer ensemble dans cet article. en fait, on ne peut pas faire l’un sans l’autre, et c’est en faisant l’un qu’on fait l’autre (et vice versa). Plus un coach sera authentique, plus il sera performant. Et être authentique, c’est travailler sur soi-même pendant que le client (individuel ou collectif) fait son travail sur lui-même. Je ne veux pas dire que le coach devrait s’entraîner au calcul mental ou à réciter l’alphabet à l’envers pendant que son client se remet en question, je veux dire que le coach profite du phénomène systémique de miroir, pour travailler sur lui-même les sujets sur lesquels son client ferraille, afin de mieux accompagner ce dernier dans ce travail. D’ailleurs ne dit-on pas, à juste titre, qu’un coach doit « modéliser » les comportements cibles que cherche à acquérir le client, de façon à le contaminer positivement (ou pour le dire plus simplement : pour lui donner le « bon exemple », ou pour lui fournir une illustration adéquate) ? Du point de vue du phénomène systémique, il y a comme un processus de vases communicants : ce que travaille le client fait miroir au coach sur ce qu’il devrait ou pourrait aussi travailler pour lui-même.

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Phénomène systémique : Ce qui se passe au sein d’un groupe se passe toujours…

… entre moi et moi-même !

Si dans un groupe, un participant se montre pénible, ce n’est pas tant un problème à résoudre à l’extérieur avec ce participant, que d’abord un problème intérieur à résoudre en soi et soi-même. Que m’enseigne cette situation, quel renseignement me fournit-elle sur mon climat intérieur ? Comment agir sur mon harmonie personnelle d’abord, pour me présenter ensuite face au problème objectif extérieur en bonne condition, propre et bien échauffé, pour que s’aplanissent les difficultés, sans avoir besoin de s’en occuper directement ? C’est donc une opportunité pour le coach, de pouvoir travailler sur lui-même, tandis qu’il accompagne ses clients dans leurs propres résolutions internes. Le fait que cette grosse entreprise ait été rachetée et que l’équipe dont s’occupe le coach doive fusionner avec une autre, n’a a priori rien à voir avec la vie privée du coach. Et pourtant, si l’on veut bien considérer que nous sommes tous unis dans une même unité et que le tout se retrouve dans chaque parcelle (comme dans le phénomène systémique de l’hologramme), il y a en lui, comme en chacun de nous, une trace de tout ce qui se trouve à l’extérieur, ou une correspondance entre tout l’extérieur et tout l’intérieur. Du coup, l’idée du coaching systémique c’est qu’on accompagne le client en s’accompagnant soi-même, c’est qu’on soigne une organisation en se soignant soi-même (un peu comme pouvaient le faire les féticheurs qui soignaient à distance en travaillant sur un support en cire sensé représenter le malade). Là, pas besoin de grigri, le support de travail c’est soi-même, et le coach se présente (comme il peut) avec son alignement, et sa bonne volonté à se remettre en question, par solidarité avec son client. De ce point de vue, accepter de travailler avec un client, c’est accepter de découvrir en soi les résonance avec sa problématique. Alors on a les clients qu’on mérite mais on a aussi les clients qui nous méritent. Ce n’est pas un hasard, mais par correspondance naturelle qu’un coach se retrouve face à tel client, face à telle problématique. Ce coach est la meilleure personne pour accompagner ce client, pour peu qu’il veuille bien se reconnaître IMPLIQUE dans les problèmes du client, mais sans s’en mêler, sans prétendre y faire quoi que ce soit, juste se démêler lui-même au contraire de se mêler du problème extérieur. Il n’y a rien à vouloir, à manoeuvrer, à faire, il y a juste à ETRE, à être calme, juste, présent, disponible, et le chemin se fait vers la résolution par un phénomène systémique d’osmose entre le coach et son client, un peu comme une transfusion qui s’opèrerait entre les deux systèmes…

Alors ? Vous voulez toujours être coach ?

Le reflet entre le client et le coach en relation systémique Cela vous tente de coacher des équipes en difficulté ? Vous avez bien compris que ces difficultés vous allez devoir les traverser vous-même en votre for intérieur (en plus du fait que les clients risquent fort de projeter sur vous les symptômes dont ils souffrent) ? Rassurez-vous, que vous le vouliez ou non, cela se passera, et le phénomène systémique se produit déjà, tout le temps. Heureusement que nous n’y faisons pas tellement attention, sinon cela nous ferait peut-être un peu peur… Pour être coach il faut une bonne dose de sécurité ontologique, à moins qu’il faille plutôt une bonne dose d’inconscience… En tous cas, tous les professionnels vous le confirmeront, il faut une bonne vitalité et le cœur bien accroché. Et plus on avance, plus on devient sensible et vulnérable. C’est en cela qu’on devient meilleur et plus performant. Étonnant, non ? Vous êtes votre propre outil de travail : vous accompagnez votre client, en vous accompagnant vous-même. Vu avec une pointe de bonne humeur, on pourrait aussi dire, qu’être coach c’est être payé pour travailler sur soi-même. Comme le Chamane traditionnel se purifiait pour purifier ses patients…   Deux vidéos intéressantes sur la vulnérabilité :

Deux talents très différents : le show à l’américaine, et le témoignage d’une personne toute simple. Les deux parlent de la vulnérabilité, chacun à sa manière. Et vous savez quoi ? Le secret du coaching ce n’est pas d’être très fort, mais justement d’être simplement ouvert à sa vulnérabilité. Pourquoi ? Parce que par phénomène systémique de résonance, être vulnérable et l’assumer, donne une permission au client d’en faire de même. Dès lors, il trouve des solutions écologiques qui émergent du centre de son être profond, au lieu de gesticuler avec des tentatives résolutoires issues du mental. Certains sont naturellement doués pour assumer leur vulnérabilité, d’autres ont passé leur vie à l’enfouir et se la cacher, mais pour tous c’est le chemin d’une vie entière… Forcément, quand ceci est découvert, que reste-t-il à faire d’autre que d’être simplement là, à vivre avec les autres, dans un ajustement permanent de l’alignement intérieur, sans cesse challengé par les situations externes, vécues comme autant d’opportunités pour densifier son être et ajuster sa propre connexion à l’Essentiel…

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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