Il est normal de chercher la solution quand on est face à un problème, aux prises avec une difficulté. Par exemple, vous avez mal quelque part dans votre corps, vous cherchez à comprendre ce qui vous arrive : repérant alors dans votre mémoire que vous vous êtes cogné quelques temps auparavant, vous décidez d’appliquer une pommade là où vous avez mal, et envisagez d’être plus attentif pour ne plus vous cogner à l’avenir. Dans cet exemple simple, nous venons de voir que chercher la solution permet de la trouver. Cependant, il arrive que l’on soit pris dans un processus d’échec qui nous amène à ne pas trouver de solution, même en la cherchant longtemps et en fournissant beaucoup d’efforts…

Aussi, je voudrais vous proposer un contre-pied, et même un croche pieds, pour vous aider à sortir de l’impasse mentale dans laquelle on se laisse prendre parfois.   Le Général de Gaulle, célèbre comme d’autres hommes d’état de son époque pour ses mots d’esprit, n’aurait paraît-il jamais prononcé cette phrase qu’on lui prête pourtant  :

« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve ; des chercheurs qui trouvent, on en cherche », sous-entendant que la France aurait trop de « chercheurs », et pas assez de « trouveurs » !

Exploitant le changement de paradigme suggéré ici, je voudrais vous proposer de cesser de chercher sans trouver, pour passer à un autre « programme », certainement plus gratifiant, qui consisterait à trouver sans chercher !

Commencer un peu à chercher la solution…

Il est nécessaire « un peu » d’amorcer la pompe de chercher la solution. Par exemple, en formulant bien le problème, en le mettant en perspective de la situation cible (celle dans laquelle le problème serait résolu), en s’imprégnant des bénéfices qu’il y aurait à savoir faire différemment, en visualisant combien et comment ce serait mieux si la solution était trouvée.

En effet, on commet souvent deux erreurs qui participent du problème que l’on cherche pourtant à résoudre :

Bien poser le problème

Tant qu’on pose le problème de la même façon, avec les mêmes paramètres qui rendent parfois la solution inaccessible, cette dernière reste effectivement inatteignable. Aussi, après avoir posé l’équation et challengé ses différents termes, souvent des perspectives nouvelles se dégagent. Tout est question de perspective.

Voir clairement la situation cible, c’est déjà provoquer une attirance, une polarisation, qui met en mouvement (voir notre article sur la loi d’attraction 2ème degré). Et en soi cette élucidation de ce que l’on voudrait représente déjà un travail vertueux, qui contribue à nous défocaliser de ce que nous ne voulons plus.

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Ne pas trop chercher la solution

Nous avons dit ailleurs, que la solution est toujours extérieure à l’espace problème. Pour autant, elle est toujours incluse dans la situation présente et toujours à l’intérieur de soi-même (y compris si la solution consiste à mobiliser des ressources externes : l’idée de le faire est une pensée que l’on accueille d’abord en soi-même).

Chercher la solution procède d’une erreur d’appréciation de la situation : chercher la solution est une démarche qui suppose et entretient le problème, tout en projetant la solution à l’extérieur de soi (raison pour laquelle il faudrait se mettre à sa recherche…).

Chercher la solution pose que celle-ci n’est pas là (si elle était là, on n’aurait pas besoin de la chercher, on l’aurait déjà trouvée !). Donc chercher la solution est une activité qui nous emmène à l’extérieur de nous-même, ailleurs que là où nous sommes, nous éloignant des ressources présentes, qui sont toujours à l’intérieur de soi.

Or, chaque énergie entraîne plus de cette même énergie :

Chacun des 4 exemples de processus ci-dessus entraîne davantage de la même énergie dont il procède. Donc trop chercher la solution risque de nous enfermer dans un processus, consistant à … chercher la solution ! Chercher hors de soi, nous amène à chercher toujours davantage hors de soi, comme si la solution était loin de soi.

Mais au départ, l’objectif n’était pas de chercher la solution mais de la trouver. C’est comme si on se perdait en chemin et finissait par prendre le moyen (chercher) pour l’objectif (trouver). Par conséquent, même si cela paraît étrange, nous recommandons de ne pas trop « chercher la solution » mais de se laisser plutôt : trouver par la solution.

Se laisser trouver par la solution

Ce qu’il faut faire alors, c’est de rester avec la question sans chercher de réponse, rester avec le problème sans s’agiter intérieurement à chercher la solution, pour laisser l’intuition faire son travail, pour laisser les éléments de solution latents émerger d’eux-mêmes en soi.

Une fois que le problème est formulé avec suffisamment d’ouverture, la vue s’éclaircit d’elle-même (progressivement ou brutalement). Au lieu de faire un voyage VERS la solution (qui serait loin de vous), vous feriez un voyage intérieur DANS la solution. Cette petite nuance dans la démarche fait une grosse différence.

Quand vous explorez l’espace solution, dans lequel vous êtes, vous êtes déjà sur le territoire de la solution, et tout ce que vous y trouverez sera déjà empreint de la solution. Inversement, tant que vous vous représentez vous-même en train d’aller vers la solution, dont vous êtes distant, tout ce que vous trouvez restera étranger à la solution, tant que vous ne l’aurez pas atteinte !

Et comme nous l’avons dit précédemment, votre démarche mentale, qui pose la solution séparée de vous, va vous en tenir de plus en plus éloigné, puisqu’en fait : elle est déjà en vous. Pour chercher la solution, vous sortez de vous-même, et vous entrez dans un programme mental, qui consiste à « chercher sans trouver »… Ne mettez pas de temporisation, ni d’intermédiaire, car plus vous en mettrez, plus il y en aura.

Au contraire, accueillez pleinement la situation présente (accepter la réalité), au lieu de la refuser, car faisant ainsi, vous cesserez de vous diviser, et par la même : de vous séparer de la solution.

Demeurer dans la confiance

Désespérer est une démarche sans fin. Cessez donc ! Il ne sert à rien de douter. On nous a fait l’éloge du doute, comme une vertu, un pilier de la démarche Cartésienne, mais ce n’est là qu’une erreur de langage : on a confondu le doute avec l’ouverture et la remise en question. L’honnêteté intellectuelle n’a que faire du doute, qui n’est en fait qu’un virus, une sorte de maladie mentale, qui rend la pensée confuse. Le doute est un processus pervers, qui conduit direct à l’impasse.

En revanche une confiance raisonnée, une ouverture prudente, voire méthodique, est un bon rempart contre les certitudes toutes faites, et l’arrogance de se croire infaillible. Avoir confiance en soi, n’a rien à voir avec se croire tout puissant.

C’est au contraire : de la générosité et du rayonnement positif. La confiance, cela se donne, aux autres bien sûr, mais d’abord à soi-même, donc à la vie. C’est un mouvement d’ouverture et de don ! La confiance, on se la donne avant d’avoir la solution, c’est comme ça qu’on l’obtient. en revanche, si on attend d’obtenir la solution pour se faire confiance, on n’aura jamais ni l’une ni l’autre…

Chercher la solution en coaching ?

Dans un coaching individuel ou d’équipe, le processus est le même :

S’ouvrir à la nouveauté n’est pas dangereux, c’est se refuser à la nouveauté qui représente le plus grand danger : celui de s’exclure de la vie, qui est changement permanent. Ce ne sont pas tant les coups qui font souffrir, que la résistance qu’on leur oppose. Imaginez que vous amortissez un coup en accompagnant son mouvement, ou bien imaginez que vous résistez de toutes vos forces à un coup : dans quel cas l’impact sera-t-il le plus fort et le plus dévastateur ?

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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